Todd Narbey

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Biographie / Biography

Todd Narbey
Né en 1970 à Timaru, Nouvelle-Zélande. Vit et travaille à Paris
Born in 1970 in Timaru, New Zealand. Lives & works in Paris.



EXPOSITIONS PERSONNELLES / SOLO SHOWS

2012
Half Past No Return, Galerie 13 Jeannette Mariani, Paris.

2011
Thrill, Gallery Ulrike Petschelt, Kassel, Germany.

2010
Collège Machy, Dunkerque, France.

2009
Out of space Out of time, Galerie 13 Jeannette Mariani, Paris, France.

2007
La Mals, Sochaux France.

2006
L'âme des guerriers, Hambursin-boisante gallery, Montpellier, France.

2004
A view from afar, Gallery Ulrike Petschelt , Kassel, Germany.

2000
Aigantighe gallery, Timaru, New-Zealand.
Landings gallery, Edinburgh, Scotland.
Royal Overseas League, London, England.
Gallery Morin-Pitel gallery, Paris, France.
Pantin city hall, Pantin, France.

1999
Royal Overseas League, London, England.
Landings gallery, Edinburgh, Scotland.
Canalot Studios, London, England.

1997
Penthouse, New-Zealand High Commission, London, England.


EXPOSITIONS COLLECTIVES / GROUP SHOWS

2011
AIDS Exhibition, Galerie Yvon Lambert, Paris France.
Nevermore, Parcours #4, Musée MAC/VAL, Vitry sur Seine, France.
Lille Art Fair 2011, Pasnic, Lille, France.
Gallery "Litho Art" Charlottenlund, Denmark.
Galerie Bernard Forget, Poitiers, France.

2010
Galerie 13 Jeannette Mariani, Paris, France.
Prix Marin, Galerie Julio Gonzales, Arcueil, France.
Art Chicago, TH!NKART, Chicago, USA.

2009
SlickDessin, Galerie 13 Jeannette Mariani, Paris, France.
Art Paris, Pasnic, Paris, France.
Gallery Ulrike Petschelt, Kassel, Germany.

2008
Galerie 13 Jeannette Mariani, Paris, France.
TH!NKART, Chicago, U.S.A.
Art Paris, Pasnic, Paris, France.

2007
Global Privacy, Galerie 13 Sévigné, Paris, France.
TH!NKART, Chicago, U.S.A.
Bridge Art Fair, Chicago, U.S.A.
Bridge Art Fair, London, England.
Art Paris, Pasnic, Paris, France.
Art Washington, Galerie 13 Sévigné, Washington DC, USA.
Bridge Miami, TH!NKART, Chicago U.S.A.
Univers, Pasnic, Paris, France.
Hard Art gallery, Toronto, Canada.

2006
Art Paris, Hommage à Jean-Pierre Pincemin , PASNIC, Paris, France.

2005
FIAC, Pasnic, Paris, France.
Galerie A.Rivault/P.Friedland, Paris, France.

2004
FIAC, Pasnic, Paris, France.
Hercule Phantasien, KAZimKUBA, Kassel, Germany.
Design meets Art, Kunstagentur, Ulrike Petschelt, Kassel, Germany.
Biennale de Porto Rico, Pasnic, Porto Rico.
Gallery Rivault/ P.Friedland, Paris France.
Gallery Rivault/ P.Friedland, Hamburg, Germany.

2003
FIAC, Pasnic, Paris, France.
Art & Espoir, Hôpital Georges Pompidou, Paris, France.
Fondation Florence, Espace Commines, Paris, France.
Made in Paris, Petschelt, Kassel, Germany.
Galerie Zapheria, Paris, France.
Animal & Territoires, Arts Senat, Paris, France.

2002
AMC Fine Arts, Halsenburg, Sueden.
Galerie Bernard Forget, Poitiers, France.
Art Nimes, Pasnic, Nîmes, France.
Rendez-vous/Aparté, Paris, France.
Pleines Formes, Espace beaurepaire, Paris, France.
Galerie Triade, Barbizon, France.
Art Frankfurt, Frankfurt, Germany.

2001
Galerie Allaire-Aigret, Paris, France.
Rendez-vous, Passage du Retz, Paris, France.
Art Frankfurt, E.C.A, France,  Frankfurt, Germany.
Art Nîmes, Pasnic, Nîmes, France.
FIAC, Pasnic, Paris, France.
Rendez-vous/Aparté, Galerie A.Rivault/ P.Friedland, Paris, France.
Galerie Municipale, Vitry sur Seine, Vitry, France.

2000
Art Nîmes, Pasnic, Nîmes, France.
ST'ART, Pasnic, Strasbourg, France.
FIAC, Pasnic, Paris, France.

1999
Fallet gallery, Genève, Switzerland.
FIAC, Pasnic, Paris, France.
Le monde de l?Art galerie, Paris, France.
Plein Soleil, ALF, Paris, France.

1998
« The Gallery », Cork Street, London, England.
The Concourse, RNCM, Manchester, England.

1997
Dreamtime Gallery, London, England.
Ebury Gallery , London, England.
Zetas Gallery, Dunedin, New-Zealand.

1996
Australian National Université, Canberra, Australia.
Arts Institut, Canberra, Australia.
Canberra Contemporary Arts, Canberra, Australia.
Bond Street gallery, London, England.

1995
125 Exhibition, Gallery Carnegie, Dunedin, New-Zealand.
Exhibition of 3, Stupid gallery Street, Dunedin, New-Zealand.

1993                
Otago University, Dunedin, New-Zealand.
Nga Puna Waihange, Otago Museum, Dunedin, New-Zealand.
Craigmore Festival of the Arts, Maungati, New-Zealand.


BIBLIOGRAPHIE / BIBLIOGRAPHY

2010                
Never More, Todd Narbey(catalogue d'exposition, pages 138-139),
Editions MAC/VAL Musée d'Art Contemporain du Val de Marne  texte de Catherine Viollet.

2006                
Rues sans toit (Streets without a roof). Texte de Michel Haas ; illustrations by Todd Narbey ; English translation by Betsabee Haas. Edition Imprimerie Châtelleraudaise.
Art Paris (catalogue, page galerie Pasnic), Editions Art Paris.

2004                
Todd Narbey, A view from afar, paintings from Kassel. Editions Ulrike Petschelt; English & German translations by Ulrike Petschelt. Printed by BOXAN Repro+Druck, Kassel, Germany.

2003                 
Association florence (catalogue d'exposition, pages 17-18). Editions Lefebvre-Sarrut,Paris, France.
FIAC (catalogue, pages 312-313), Editions FIAC.
Animal et Territoire, Art Sénat (catalogue d'exposition, pages 70-71), Editions Tiempo, Paris, France.

2001                
Rendez-Vous (catalogue d?exposition, pages 3-4). Editions A.Rivault/ P.Friedland.

2000                 
Todd Narbey "Scholars Exhibition 2000" (catalogue). Printed by the Royal Overseas League, Editions ROSL Arts, London, England.

1998
Todd Narbey (catalogue) Texte de Ulrike Petschelt; English translation by Marianne Ferry. German translation by Ulrike Petschelt, Editions XoFF, Paris, France.
Royal Overseas league (catalogue, pages 80-81) Fifteenth Annual Open Exhibition 1998, Editions ROSL Art.


RÉCOMPENSES / AWARDS

1999                
Hospitalfield Residency Scholarship, Arbroath, Scotland.

1998                
Pearson Lowe Prize, Royal Over-Seas League, London, England.

1991                
Study scholarship, Aoraki Polytechnic, Timaru, New-Zealand.


FORMATION / EDUCATION

1996                                  
Graduation bachelor of Fine Arts degree, Otago polytechnic School of Fine Arts.

1995-1996                
National Australian university, Canberra, Australia.

1993-1996                
Undergraduate from Otago Polytechnic school of Fine Arts Dunedin, New-Zealand.

1992                                  
Visual arts certificate, Aoraki Polytechnic school, Timaru New-Zealand.


 

Présentation / Introduction

Diplômé de l'Université Nationale de Canberra, en Australie, Todd Narbey s'installe à Paris à la fin des années 90 après un passage à Londres. Assistant technique de Jean-Pierre Pincemin, il apprend de lui « à composer l'architecture d'un tableau » mais aussi à la constituer de tous matériaux nécessaires : eau bouillante, gélatine, huile de lin, pigments, cire, acrylique, etc.


En cherchant dans la toile un espace temps abstrait, Todd Narbey crée un socle dans lequel les différentes formes présentées deviennent une réflexion métaphorique sur la vie qui nous entoure.


Parlant de mortalité, de sexualité et parfois d'une vie solitaire et étrangère, Todd Narbey traite avec les barrières sur la mort, l'amour, la culture et la technologie.


Todd Narbey convertit en images les angoisses et les peurs inconscientes qui pèsent sur notre monde, et nous entraîne à la découverte d'un monde fragile et fragmenté.

Presse / Press

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Actualité / News

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Texte / Text

 La Revanche de Jonas.

« L'Eternel fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas,
et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. »
Jonas 2-4

Si, il y a maintenant un peu plus d'un siècle, les baleines passaient encore pour le plus terrible des monstres marins - elles étaient tantôt ce grand poisson venant manger Jonas, ou bien cette terrible Moby Dick poursuivant de sa haine le Capitaine Achab - elles ne sont plus, aujourd'hui, que l'ombre des monstres qu'elles furent. Trophée vivant de la toute puissance de l'économie, plus-value sanguinaire de la voracité des hommes : les baleines ne doivent plus leur survie temporaire qu'au bon vouloir de quelques scientifiques qui, pour les sauver (au nom même de la logique qui permit leur extermination massive), ne savent faire autrement que de se poser cette question : combien vaut la survie de ces mammifères? Quelle somme d'efforts sommes-nous prêts à faire, nous -  citoyens/consommateurs - pour leur sauver la vie?

Or, en face d'une telle question - dont le cynisme n'a d'égal que la cruauté - voici ce que les oeuvres de Todd Narbey nous répondent : plutôt que d'essayer de mesurer la valeur de l'espèce baleine, de lui attribuer, sur le grand échiquier de la diversité, une cotation, l'imminence de leur extinction ne devrait-elle pas plutôt nous apprendre que c'est notre système même de valeur qui est en faute, que c'est à lui que nous devons nous attaquer? Car si, comme nous le suggère une toile comme And then there will be none (et comme nous le prouve tous les jours le Japon) il ne sert à rien d'étudier scientifiquement les baleines - en apprenant à gérer le cycle de leur vie biologique comme un stock à manager - pour les sauver, que nous reste-t-il d'autre à faire que de nous ranger du côté de la spiritualité bouddhiste qui, dès le VIème siècle de notre ère, en Corée, parvînt à stopper définitivement - au nom d'une certaine vision de l'homme et de la création - la pêche de ces mammifères?

Car il est clair qu'en faisant du monstre qui mangea Jonas une créature à consommer/protéger, notre civilisation ne nous a pas seulement privée de la possibilité (mythique) de pouvoir séjourner à l'ombre de ce monstre, mais elle nous a aussi ôté la possibilité de comprendre que Jonas, en défiant les commandements de Dieu (en essayant de fuir son jugement) ne faisait que se fuir lui-même et tenter, par-là, d'échapper à sa voix intérieure qui ne cessait de lui répéter : ne tue pas celui qui te ressemble, mais accepte la possibilité que ce soit toi qui puisse avoir tort.


The Revenge of Jonas.

"And the Lord appointed a great fish to swallow Jonah,
and Jonah was in the stomach of the fish three days and three nights." Jonah 1:17

If, only a little over a century ago, whales were still considered the most terrifying of all sea monsters - portrayed as the great fish that swallowed Jonah, or as the terrible Moby Dick pursuing, in hatred, Captain Ahab - today they are nothing but the shadows of the monsters they once were. Living trophies of the omnipotence of economy, worth only as much as the bloodthirsty greed of man - the survival of the whales balances on the whim of a handful of scientists who, to save them (in the name of the same logic that permits their massive extermination), can only ask this question: What is the survival of these mammals worth? How much effort are we ready to expend (we, the citizen-consumers) to save the whales?

Here, faced with such a question - whose cynicism is matched by its cruelty - is where the work of Todd Narbey responds: rather than trying to measure the value of the whale species, to attribute to it, in the great chessboard of diversity, an appraisal, shouldn't the imminence of their extinction teach us that it is our very own value system that is at fault, that it is this convention we must attack? For if, as is suggested by a painting such as "And then there will be none" (and as Japan proves everyday), the scientific study of whales - learning to manage their biological life-cycle as if managing stocks - is worthless to their survival, what is left for us to do but side with Buddhist spirituality that, since the sixth century A.D. in Korea, succeeded in stopping completely - in the name of a certain vision of man and création - the hunting of these mammals?

For it is clear that if we turn the monster that ate Jonah into a creature that must be consumed/protected, we not only deprive our civilization of the (mythical) possibility to voyage into the shadow of this monster, we also eliminate the opportunity to understand that Jonah, defying the commandments of God (while trying to escape his judgement), did nothing but escape himself, in an attempt to evade his inner voice that echoed in his soul: do not kill the one who resembles you, but accept the possibility that it may be you who is wrong.


Frédéric-Charles Baitinger
Traduction: Cassandra Katsiaficas